Contra-adicciones

Mes contradictions s'entassent dans ma tête. La joie de les ramasser et les faire tourner dans mes doigts, en silence et furtivement. Les faire fuir et revenir. Presque inmovile, éteinte, pendant que me yeux, ceux qui semblent ne pas regarder le monde vivant, agissent. Personne ne s'aperçoit. Il n'y a qu'un trou noir qui tourne la chair en âme. Et cette âme réjoint mes doigts, ceux qui font l'amour avec mes contradictions.
La joie d'en fuir. La fuite d'en jouir. La nudité de ma chair, la claireté nue de ma tête. C'est, enfin, ma peur qui s'entasse près de mon coeur. Elle joue avec mes doigts. J'ai vraiement peur aux sentiments.
Je ne tombe jamais amoureuse. C'est toujours la méssonge que je m'invente pour éclaircir mes contradictions. J'ai vraiement peur de la joie et des sentiments. J'ai vraiement peur de moi-même. C'est, enfin, le Je qui s'entasse près de mon coeur. La vraie raison pour laquelle je ne me laisse pas y aller, ma nudité reste avec les vêtements de ma peur...